SUJET : La Ventacruz à St croix le 16 et 17 Juin

Hello Rémi,
Alors je vais essayer rapidement de me remémorer ce week-end à Sainte-Croix sachant que la régate de Monteynard vient de se terminer et efface un peu mes souvenirs antérieurs !
Je crois qu'à titre personnel, ce qui me reste de la VentaCruz 2018 est relativement mitigé. Je ne voudrais surtout pas paraitre critique et c'est pour cette raison que je n'avais rien écrit la semaine dernière. Mais bon, puisque tu demandes.
Deux éléments caractérisent cette édition : la quasi totale absence de skiff sur l'eau (hormis Bapt & Iris et Clara et moi) avec pourtant un bon nombre de canot' restait sous les bâches dans le parc à bateau ; et puis plus de 8h passées sur l'eau pour moins de 2h de régate.
Il est vrai que les conditions météo n'étaient pas simples mais je crois qu'il devrait exister un dispositif permettant au comité d'envoyer des courses sur des parcours imparfaits même si les départs sont travers, même si cela devient des courses de vitesse, même si l'on se retrouverait dans des configurations improbables et inhabituelles.

Un autre point qui montre parfois ces limites, et sans vouloir paraitre trop exigeant, c'est le respect d'un minimum de règles notamment sur les départs. Résultat : un laser qui t'abat en grand sur la ligne, se choppe sa pantoire dans ton tangon, t'emmène faire un tour sous la ligne pendant que tout le monde est parti, te fait une belle rayure sur ta coque toute propre... ne s'excuse pas, ne répare pas of course... et un comité qui de toute manière lors du briefing insiste sur le côté "bon enfant" de la régate en demandant quasiment mot pour mot de ne pas poser de réclamation. Alors bien sûr tout le monde est d'accord, on est pas là pour ça, on se fout du résultat, sauf que c'est la porte ouverte au "n'importe quoi" et qu'avec si peu de manches courues, ta régate est déjà finie sur un tel incident.
Au final, j'aurai pris beaucoup plus de plaisir à naviguer avec Clara hors régate qu'à rester des heures entières à la cape à disposition du comité. C'est quand même rare de rester une après-midi sur l'eau avec du vent sans courir.
Dans l'ordre des choses, peut être n'est-il pas judicieux de vouloir absolument sortir un raid en premier avant d'avoir validé quelques parcours construits. Je ne sais pas.

Concernant l'ambiance : C'était sûrement très bien mais heureusement que les Baptiris étaient là parce que je ne connaissais personne. Du coup j'étais un peu nostalgique des belles soirées que l'on a pu passer entre copains sous les étoiles.

Sinon, évidemment, est-il nécessaire de rappeler que le site est toujours aussi beau.
Bon de toute façon, j'avais besoin de faire naviguer le bateau qui sortait d'un long chantier d'hiver et de valider certains choix..

En résumé, tu l'auras compris Rémi, il me reste surtout un sentiment de frustration. Éventuellement la satisfaction d'avoir gagné le raid... sur un malentendu avec deux ou trois passages à niveaux.

Voilivoilou, Rien de bien grave, "c'est l'jeu ma pauv'lucette" !

merci Manu pour cette analyse. je me permet d'ajouter mon grain de sel...
"mais je crois qu'il devrait existait un dispositif permettant au comité d'envoyer des courses sur des parcours imparfaits même si les départs sont travers, même si cela devient des courses de vitesse, même si l'on se retrouverait dans des configurations improbables et inhabituelles."
je suis entièrement d'accord avec toi . cela se fait parfois dans nos petits clubs et tout le monde est content de s'être tirer la bourre .je suis sur YT , le vidéaste d'un club anglais qui met les en ligne les régates du dimanche. ils sont loin de toujours démarrer face au vent !!
de plus le départ face au vent est quand même assez stressant quand on est pas un régatier aguerri !
"c'est le respect d'un minimum de règles "
le fait de ne pas toucher les autres est la première.la seconde "c'est comme dans la vie' de présenter ses excuses quand on a fait une bêtise. le caractère bon enfant n'excuse rien en la matière. abimer un bateau n'est pas de même nature que touché une bouée !
bref ce laser manque tout simplement de savoir vivre en société indépendamment de la régate ...
j’espère que ton bateau fraichement sorti de chantier pourra retrouver son bel éclat !

Merci Manu,

Pour ce qui est de la régate, temps de course vs mobilisation sur l'eau, çà faisait 5 ans que je travaillais au corps, Jean-Michel notre PCC habituel pour arriver à proposer des parcours et des formats aptes à courir dans toutes les configurations.
Malheureusement avec sa disparition tragique cet hiver, tout est à recommencer.
Si j'avais été là, il est probable que j'aurais prêté Idefix et serais passé comité ....

Les grands lacs de montagnes sont probablement les configurations les plus compliquées ... beaucoup de fond ce qui empêche de planter des parcours faciles, et de pouvoir bouger les bouées ... par ailleurs contrairement aux petits lacs autoroutes avec des thermiques toujours dans le même sens (comme Esparron à côté), là çà bouge, et çà peut basculer d'une veine à l'autre ... c'est ce qui en fait l'intérêt tactique pour le coureur, mais aussi la difficulté pour les PCC.

Concernant la fréquentation, il y a beaucoup de dériveurs modernes au club, mais souvent ce sont des gars qui viennent de loin et sont là surtout pendant l'été ... de plus, contrairement au tradi, beaucoup se satisfont de tirer des grands bords de planning, ... la régate n'est pas dans leur ADN ... c'est pour cela, qu'on espérait les motiver progressivement avec le challenge du Lac ... après, là aussi, on met un événement à disposition, et si les gens ne viennent pas au bout d'un moment ...

Pour terminer sur les réclamations, j'ai toujours été un farouche opposant aux régates "à la bonne franquette" ... tout sport a des règles et les respecter fait partie de la base , sinon, mieux vaut aller faire des ronds dans l'eau tout seul.
Le côté , "On est entre copains, y'a pas d'enjeux, pas de réclamation", est juste débile ... même quand on joue au foot dans la cours de l'école on utilise pas ses mains ... çà rend quand même le jeu un peu plus intéressant.

La voile est un des rares sport où quand on fait une erreur on a la possibilité de réparer en auto-arbitrage ... la réclam qui intervient éventuellement ensuite n'est pas une punition, elle permet à ceux qui ne connaissent pas les règles de les comprendre lors de l'instruction par le jury (dont le rôle premier est d'ailleurs d'expliquer).

Et comme tu le dis, le non respect volontaire ou inconscient, se termine immanquablement par de la casse.
Dans le cas présent, il y a fort à parier qu'il s'agit de méconnaissance, et d'un personne de faible niveau dépassée par les événements qui fait n'importe quoi (et donc, à qui la réclam serait très profitable).

Le pire bien entendu, est quand des pseudo-champions trichent sciemment, profitant des consignes de non-réclamation pour intimider, se procurer un avantage, et/ou éviter de réparer leurs erreurs.

On tous des erreurs, par contre ne pas les réparer est d'autant plus minable qu'on est expérimenté ... mais bon comme dans tous les sports ... (au golf ils y a ceux qui poussent la balle du pieds quand elle a atterri au mauvais endroit ...) , il y a les truqueurs minables pour qui tout est bon pour gagner ... et les grands compétiteurs, avec la classe