Je mettais en garde Xav. concernant l'Alu
Pour ce qui est du Carbone ...
...
ggc écrit:
Je parlais pour les mâts carbone uniquement.
Le gars m'avait interpellé car il ne comprenait pas que laissions nos mâts en vernis, alors que dans l'aéronautique toutes les pièces carbone sont peintes en blanc. Donc j'ai écouté son conseil.
Après, je n'ai pas l'approche scientifique d'un ingénieur spécialisé
Ahh bon ?
... Aero / Naval deux usages totalement distincts.
J'ai essayé dans mon post précédent de ne pas mélanger, couleur/ réflexion de la lumière / température (IR) / et UV ...
Le problème du carbone ou plutôt de la résine Epoxy, çà n'est pas la température (OK à 200°C+) mais les UV .
Les avions volents en haute atmosphères à -50°C ... et leur principale source d'échauffement n'est pas les infra Rouge mais le frottement dans l'air (la peau de Concorde montait à 125°C, et il s'allongeait de plus de 20cm !!!)
En naval, la dégradation de l'epoxy entraine pénétration d'eau dans le composite.
Certes les pigments peuvent contribuer à blocker les UV, mais il y a aujourd'hui des résines formulées pour des applications extérieures anti-UV, et des TopCoat acrylic PU transparent "bien chargés" qui font aussi bien.
Et de plus, si çà commence à se dégrader, on peut le voir facilement (sans cache misère).
Ceci dit, si tu peints ton mat en blanc, à condition que çà soit de la peinture PU anti-UV et avec des pigments TiO
2, il n'y a pas de soucis
En aéro :
Il y a plusieurs couches de peinture sur les aéronefs, avec des natures et rôle précis.
Il y a des exigences de surface (frottements), d’esthétique (brillance similaire aux tôle alu)
Mais si les avions en structure composite sont nécessairement peints, çà n'est pas pour la protection UV , mais pour un problème de tenue à la foudre via la métallisation des structures.
Les autorités de certification imposent des épaisseurs maximum (l'épaisseur total est de l'ordre de 250µm) qui et un bon compromis pour ne pas trop pénaliser la masse,garantir l'adhérence, la transmission des ondes, et assurer la tenue à la foudre.
Quand l'avion est foudroyé, la couche de peinture joue le rôle de diélectrique qui claque pour laisser passer les courants de forte intensité et les diffuser sur la structure de l'avion, sans peinture ou avec une peinture trop épaisse les matériaux composites seraient détruits par la concentration des énergies en une surface réduite.
Voici deux photos extraites d'une publication Dassault-aviation :
Un foudroiement avec une peinture de 60µm , pas de dégât sur la structure au dos (photo de droite) :
Un foudroiement avec une peinture de 360 µm, perforation et délaminage
Aujourd'hui les tissus composites utilisés sont modifiés pour améliorer cette métallisation avec moins de recours à la peinture (plus faibles épaisseurs), avec des tissus en fils d'alu (Rafale) ou de bronze (Falcon) (fils de 50 à 80µm à un pas de 75 à 1000µm), qui sont peint avec une peinture PU.
Dans le cas de Boeing (exemple 787 Dreamliner ), la protection LSD (lightning strike damage
), est réalisée par une feuille métallique expensée (EMF) ajoutée à la structure composite
La peinture va donc être vitale pour protéger, non pas le composite mais cette feuille conductrice, de l'humidité et de la corrosion (avec les problématiques de stress thermique/dilatation (micro cracks) à travers les énormes variations de température liées aux cycles répété air-sol-air-sol-air .....
Ma conclusion perso :
> ALU : On anodise, et on laisse la nature protéger ... on ne peint pas
> CARBONE : On protège avec un bon topcoap PU bi-composant anti-UV
(qui sera plus efficace qu'une peinture lambda fut elle blanche)
Et on met une housse de mat quand le bateau est au parking
Mais çà n'engage que moi ... et Idefix