.... toujours délicats les sujets politiques ... même si là, çà dépasse probablement le simple débat politique
, j'ai par ailleurs suffisamment fait d’allusions au sujet dans des posts récents, pour te jeter la pierre aujourd'hui
Là, où je pense avoir une approche un peu différente, c'est que face à ce populisme qui remonte à la surface un peu partout dans le monde , je me défend d'adopter des thèses qui "excusent" les peuples, avec une présentation d'un "National-Populisme" à la Gino Germani, résultat inéluctable d'une désindustrialisation d'une part, et de flux de population mal vécus par une population précarisée, qui devient alors sensible aux discours rendant responsables de tous ces maux les élites, et présentant le nationalisme comme facteur de protections salutaires.
Excuser cette dérive des peuples par une présentation à la Soral, qui oppose une oligarchie mondialiste, forcément mauvaise, et de l'autre un peuple qui serait victime ... c'est quelque part créditer le raisonnement.
Or, la tentation populiste existe, et bien souvent dans des endroits où les problématiques de crise ne sont pas vérifiées.
Il n'y a qu'à voir les résultats de vote dans mon petit village tranquille de Provence (bien loin de la jungle de Calais
).
De même, pour revenir à notre sport, on retrouve souvent, même hors du champs de la politique nationale, les trois phases de ce "National Populisme" telles que décrites par Michel Winock :
1> La décadence : Nous sommes en décadence, en perte de force, de vitesse .... rien ne va plus
2> Désignation des coupables : Les institutions (Fédé), les élites, les autres : les classes , les tradis ....
3> Voici le sauveur : L'homme providentiel derrière lequel on se regroupe et qui va se dresser contre les coupables
Par contre, là où je rejoins ton propos c'est sur les moyens de lutte contre ces fléaux ...
Je me suis longtemps posé la question ... doit on "faire et laisser braire", ou au contraire les attaquer dès le début, sur leur terrain favori celui de la propagande.
A la réflexion, je pense que c'est une erreur de les laisser développer leurs thèses à loisir, sans opposition, parce qu'à la longue, elles finissent par apparaître comme vérité pour ceux qui n'ont pas le temps d’approfondir.
L'information, l'éducation, l'explication, la formation du plus grand nombre, comme tu le dis, le développement de l'esprit critique est notre meilleure arme contre ces dérives ... et j'ajouterais la confiance en la jeunesse. Il ne faut pas hésiter à les mettre en responsabilité , quand je vois les démarches "jeunes arbitres" à la fédé, les Classes qui élisent des jeunes d'une vingtaine d'année à leur bureau (comme les Europes), çà me rend optimiste, et confiant, pour le combat permanent contre ces Réac. de tout bord.