Je suis cette histoire à distance ... et il y a deux aspects distincts .
> D'un côté il est clair que dans une jauge à restriction, si tu as une innovation qui créé une telle différence de performance, alors tu mets hors jeu tout ceux qui ne l'implémentent pas.
Dans le cas présent, çà n'est pas nouveau, mais le design arrivant à maturité il semblerait d'après ce que dit leur zident intl. que les "non foiler" n'ont plus aucune chance.
A tel point que l'adoption de classements séparés est préconisé par la classe (comme çà sera le cas à leur mondial en Hollande).
Malheureusement, contrairement à un cas comme le spi jumbo pour les 5O5, la mise à niveau de ton bateau, n'est pas une opération simple et bon marché (je ne sais même pas si elle est possible sans en changer).
La question qu'ils doivent également résoudre entre eux, c'est de savoir si ils restent "mal volants, non optimisés" comme c'est le cas actuellement à cause de la restriction sur la forme des foils (qui doivent être introduits par le haut), ou si tu fais sauter cette restriction qui te permet de vraiment optimiser le design.
Même si la majorité est pour cette solution, il n'y a pas eu les 2/3 à leur dernière AG. (et il manquait des votants), pour modifier la jauge.
Quelque soit cette décision, ils ont déjà atteint le point de non retour, en autorisant le développement de foils porteurs.
Aujourd'hui, c'est effectivement à la Classes de répondre à la question :
Que fais tu des bateaux "flottant" ?
Tu organises leur génocide en ne faisant rien ou tu acceptes une scission en les regroupant dans une classe "Low Rider ?"
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A titre personnel, je trouve que la situation actuelle est caduque et non tenable sur le long terme.
Le Class A "flottant" est déjà une formidable machine, qui à mon avis gardera un public fidèle.
Ceux qui ont choisi le support pour son côté avant-garde high tech (et qui ont les moyens) iront inéluctablement vers les "volants".
En attendant ce que je trouve insupportable, c'est le discours consistant à prétendre que c'est toujours une seule et même classe, et à réduire les flottants à un rôle de "faire valoir" pour une "élite" qui a les moyens de suivre les évolutions de classe.
Surtout en France ou cette "élite" ne représente que quelques (4-5 ?) bateaux.
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> Et là on tombe sur le 2eme aspect, qui n'est plus du ressort de la classe :
La fédé a pris en 2015 une décision "sécurité" sur la non-coexistance de bateaux flottants et volants sur le même rond.
Que l'on soit d'accord ou pas (je ne me positionne pas), c'est une décision souveraine au plan national, qui est totalement dans ses prérogatives et sa mission d'organisation du sport.
Je trouve d'ailleurs que la proposition de transiger si le nombre de bateaux reste limité est bien généreuse (et finalement n'est même pas acceptée tant les (ou l')interlocuteur est intransigeant.
D'autre part, la fédé est "propriétaire" des titres nationaux ... là aussi elle est souveraine quand aux actions à mettre en œuvre pour préserver l'équité et ne pas galvauder les titres.
C'est ainsi par exemple que les minima de 30 bateaux ont été imposés pour toute classe qui prétend à un titre national.
Donc si une classe vient avec seulement 5 concurrents possédant un "über-bateau" apte à remporter un titre, alors çà devient un titre fantoche, et je peux comprendre que l'autorité nationale ne cautionne pas un classement unique.
Surtout quand on sait qu'au Mondial Class-A les bateaux seront classés séparément.
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Effectivement sur le fond, on retrouve le clivage entre les "ultralibéraux mondialistes / communautaristes" ceux qui voudraient que les organisations multinationales (constructeurs, classes, en voile) puissent imposer leurs points de vue aux états, et l'approche Française, qui s'appuie sur la prédominance de la loi Française sur les règles communautaires.
Dans ce clivage tu sais aisément où je me trouve (très activement
)