Sur plan d'eau plat, la dynamique est effectivement moins importante (<15kts), et je pense que c'est du côté du profil de voile qu'il faut surtout se concentrer.
J'avais pu observer en naviguant avec Fabien, que je travaillais beaucoup plus les 3 réglages principaux (chariot/écoute/cunni) que lui, et que çà me permettait à chaque risée de lui prendre qq mètres au vent.
Pour mieux comprendre la suite, je conseil de se rafraichir la mémoire sur les fonctionnements de profils :
Histoire_de_Profils
Fonctionnement_des_Profils
Pour visualiser, j'ai pris deux photos :
A> Le réglage : "Creux Max @ creux 1/3"
B> Le réglage : "Creux Mid @ creux 50%"
Ces deux profils type correspondent environ aux polaires rose et violette du graphe de l'article (épaisseur relative 1/7eme et 1/10eme).
> Le "Creux Max @ creux 1/3", est un réglage creux, obtenu avec le chariot sur "B", et pas trop de bordé d'écoute.
La voile reste creuse, le creux max est à environ 1/3 de la corde.
C'est un profil épais qui portera au max vers 20° d'incidence de vent relatif, il est en revanche un peu plus trainant.
Relativement épais, il est tolérant au décrochage (et donc aux variations de vent relatif).
> Le "Creux Mid @ creux 50%", est un réglage de cap, obtenu avec le chariot sur "A", Écoute relativement bordée.
Grâce à la tension de chute, le mat cintre, ce qui aplati le creux et le fait un peu reculer.
Le creux max est à 45% de la corde.
C'est un profil fin, qui portera plutôt vers 15° d'incidence de vent relatif. Il traine peu.
Il a une tolérance faible, et décroche rapidement de chaque côté de l'optimum (+5 ou -5°)
Si je devais un peu caricaturer, le Max@1/3, c'est la LandRover, le Mid@50% c'est la Ferrari.
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Le jeu pour bien avancer, va consister à changer de vitesse entre ces deux profils, en fonction des circonstances.
Si je suis dans des circonstances de vent relatif perturbées :
- Phase de départ
- Relance après un virement
- Dans la fumée d'un autre bateau
- Dans un passage (un bord) clapoteux (attention des fois comme à Hyères les vagues ne sont pas perpendiculaires au vent)
- Dans un trou d'air
Alors je vais utiliser la LandRover, puissance, tolérance, et je caperai un peu moins
Si je suis dans des circonstances de vent frais stable :
- Dégagé sur un bord de près, à pleine vitesse
- Dans un passage sans clapot
- Dans une risée
Alors je vais utiliser la Ferrari, finesse, cap maximum ... je me "visse dans le vent" ... et là le D-One est redoutable.
Par contre, dès que l'on rencontre une perturbation, on re-choque la GV, pour relancer le bateau, sinon c'est le cercle vicieux : voile décroche, bateau ralenti, dérive perd en efficacité, le bateau se met en travers et dérape. C'est juste quelques degrés à peine perceptible, mais çà suffit pour perdre 1 longueur en quelques secondes.
La différence entre Force 1-2 et 2-3, c'est le chariot d'écoute.
Le préfère jouer exclusivement sur le bordé d'écoute par petit temps : "le chariot reste sur "A".
Dès que c'est un peu plus fort, je relance : choqué + chariot sur "B", et me visse dans le vent avec : bordé + chariot sur "A"
Le choqué c'est juste de 10-15cm pas plus.
Reste les penons ... comme j'ai toujours pas mal de creux en bas, mon penon interne (en bas) est très souvent turbulent vers le bas.
Par contre les penons 2 et 3 (plus hauts), flottent classiquement en petit V.
Le Penon de chute de GV, n'est quasiment jamais replié sous le vent, si çà se produit, c’est un signe d'urgence à choquer.
Oups, il y a un gros orage, j’éteins le PC, et je reprendrai un peu plus tard désolé