Comme souvent tes posts résument bien les situations
Tu soulignes effectivement un point important, le bateau sous un abord facile demande une longue courbe d'apprentissage pour bien marcher. On prend très rapidement du plaisir en particulier sous spi, on est très bien à bord, où tout fonctionne parfaitement. Le bateau est sain, même dans des vents instables : pas de manque à virer, d'enfournement à l’abattée ....
Par contre, au près pas question de se caler au trap. et d'avancer sans efforts.
De toute façon, on n'aura jamais la facilité de glisse d'un double qui marche "sur le foc", dans le vent fort ... ca reste la limite du concept.
Dans le medium, il faut sentir le moment où le bateau glisse et commence à grogner.
Le placement longitudinal, est effectivement à 10cm près.
Dans le petit temps (c'est à dire pas assis sur les ailes) c'est au niveau de la barre d'écoute, et dans le medium dès qu'on est assis, on est à peu près sur la poulie de renvoi de spi. Dès qu'on commence à ouvrir la barre d'écoute de 10cm, il est temps de muler à chaque passage de vague pour relancer le bateau ... mais çà demande de longue heures de nav. pour bien marcher.
(Fin 2014, j'avais constaté l'écart de niveau entre moi et les Italiens et Brit. qui connaissaient le bateau depuis 2 ans.)
Même Samedi soir (en compagnie d'Iris et Baptiste) dans 12-15kts, j'ai encore découvert "un moment de grâce", où tous les réglages tombaient en place, et où le bateau commençait à planer au près) ... mais effectivement çà demande des heures de nav.
Lors de ton essai, je pense que le mat devait être un peu trop droit pour ton poids, et j'ai vu que tu avais un peu aplati la bordure ... je ne l'ai vu qu'au début du près au retour de l’île, quand je trouvais le bateau un peu mou sans puissance. J'ai relâché 4cm et il était transformé (Il a besoin de creux dans le bas de la voile).
Ref. ta question empannage : Pour la GV au portant, dès le planning, je la règle pour un vent apparent à relativement faible incidence.
Idéalement, pour avoir les penons bien réglés quand le bateau est full speed.
Quand il ralenti, le vent apparent adonne, et il faut alors loffer pour relancer, et la GV est à nouveau bien réglée.
Ca représente je pense, une bôme ouverte à 45° environ (donc un vent apparent à env. 60°)
Plus le vent monte, plus ou ouvre la GV, avec une trajectoire abattu qui passe de 145° du vent réel à 155, 165°
Pour l'empannage, on a pas trop de choc avec le passage de GV, car je spi porte très tôt, et le bateau garde la vitesse. Le truc étant de traverser en se jetant vers l'aile au vent, en emportant la nouvelle écoute de spi avec soi. Bien sur plus le vent est fort, plus on va passer d'un empannage cap vers cap, à un "S" proche du lit du vent. Dans le baston, c'est à peine 10°, avec une GV très ouverte.
Donc ton impression est à mon avis très juste, c'est un bateau qui semble facile et l'est ... et a été présenté comme tel par Devoti ... mais n'oublions pas un que l'un des buts (non avoué) de ce développement était d'en faire un bateau de régate et non "de simple fun".
Le D-One tout comme le D-Zero cache bien son jeu, en réalité, ils ont toute la technicité des solitaires de régate comme les Europe, Yole, Finn ... et de la balade à la régate, il y a un long chemin à parcourir ... de quoi occuper de longues heures le régatier le plus blasé.
Après deux ans, je pense ne pas trop mal marcher dans le petit, et le medium ... je manque encore de pratique dans le vent fort (mais avec ma remise en forme cette année, j'ouvre de plus en plus ma fenêtre de nav. vers le haut
C'est pourquoi Etienne a raison d'insister pour que l'on se fasse un programme commun, pour s'aider à progresser tous ensembles ... vivement que quelques autres craquent pour le bateau ... les prochaines années vont être passionnantes !