Je me suis permis de déplacer le sujet dans un post spécifique.
Le gréement
Comme indiqué par Etienne les deux points importants sont :
>
Longueur de cargue : 80cm entre l'attache sur le spi, et la boule (je pense que c'est ce que tu disais)
Perso, j'ai repris l'idée vue sur le D-One de Fabien (
ICI). J'ai juste remplacé ce bout bleu, par une tresse dyneema 3mm, avec un œil épissé à chaque extrémité, à post fixe dans mon spi.
>
Longueur de drisse , 19m50 maxi (sinon, le spi passe à la flotte à l'affalage).
La position/gestuelle/trajectoire
On ne peut à mon avis séparer les sujets.
Affaler debout, au dessus de 10kts, sans rappel, impose de passer plein cul.
Outre le fait que tactiquement c'est souvent impossible, c'est à mon avis le meilleur moyen de dessaler.
Au portant, sous spi, le D-One est remarquablement équilibré avec un spi (très efficacement déporté d'1m60 vers l'avant) qui déjauge le bateau. En cas de rafale, l'ouverture en soupape de la corne de GV (en particulier grâce au contre-cintre du mat), va éviter l'augmentation du couple d'enfournement, et garder le bateau avec une assiette constante, et permettre aussi une abattée efficace.
De tous les skiff, c'est un comportement unique, qui contribue au comportement marin du bateau.
@Jaffar, la description de conduite du bateau "sous le spi" décrite par Bethwaite dans HPSII, est très efficace sur le D-One.
On dispose d'un safran profond, fin qui est très réactif (in-memoriam B14
), le bateau ne piquant pas du nez dans la rafale, on peut abattre avant de se planter.
L'abattée "sous le spi", avec la force centrifuge s'appliquant sur le gréement, permet de redresser un éventuel coup de gite.
On oriente la poussée vélique vers l'avant, et on améliore sa VMG.
Par contre, à l'affalée çà n'est pas le redressement du mat (10-15cm ?) qui va reculer principalement le centre de poussée vélique, mais bien la disparition du Spi (1m50) !!!
Là où tu as totalement raison, c'est que sans le déjaugement du spi, et avec une re-fermeture de la corne de GV, la tendance à l'enfournement va réapparaitre.
Je suis plus circonspect sur les remèdes que tu avances :
> Outre le fait que sur une dérive sabre, on ne modifie pas la position longitudinale du centre de dérive, nous sommes assis au portant à plus de 2m de la dérive, et la pression sur le foil de toute façon en interdit le maniement.
Bref, inefficace et juste impossible.
> Pour le hâle-bas, plus choqué ... ces recettes sont utilisées en quillard pour contrer un départ au lof, hors dans notre cas à 90% c'est un dessalage à l’abattée à contre (j'ai pratiqué au moins une 10aines de fois).
Hâle Bas, trop choqué la voile se met comme explique Batiste en cornet de frite, et la corne va avoir une poussée orientée latéralement (au vent). Cela créé de la contre gite, qui avec les formes de carène envoi le bateau à l’abattée.
Une fois contre gité, la poussée vélique n'est plus "au dessus de la coque", mais au vent ... ce qui accélère la rotation à l'abattée.
A ce moment, on se prend le bateau sur la G.... avec un empannage pour couronner le tout.
Si on arrive à se jeter sur l'aile sous le vent, en emmenant la barre, le bateau se redresse, et repart brutalement au lof.
Si en plus il y a des vagues ...
> La solution, est donc d'oublier définitivement, l'affalage debout, mais au contraire, de garder un angle au vent significatif, de l'appui dans la GV, et de rester au rappel. On garde ainsi de la vitesse, un passage plus sécurisé dans les vagues, et une grande liberté de manœuvre tactique.
De plus, si on affale très/trop tôt (par sécurité), au grand largue, le bateau marche bien, et l'on peut se préparer à l'enroulée de bouée (régler son chariot, commencer de border la GV, le Cunni, choquer le Hâle-Bas, se positionner dans les sangles ...).
Par contre plein cul, on va jouer l'équilibriste, jusqu'à la bouée, et enrouler à l'arrache.
Reste effectivement le brassage de cargue assis
.
Baptiste écrit:
Le Laser apprend bien à faire ce mouvement
@Baptiste : Oui et non
, dieu sait si je maitrise bien ce mouvement en Laser, mais çà fonctionne bien because la poulie se trouve en avant, et il n'y a pas de tension dans "le mou brassé".
Dans le cas de notre affalage, si on saisi la drisse entre les deux poulies du fond
P2/P3, on tire la cargue depuis la poulie arrière.
La drisse brassée est tendue par le spi, qui ne demande qu'à partir, ou au moins flotte au vent.
Dans le pire des cas, (si on est trop lent), si la drisse se tend trop, le taquet se rebloque.
Ca va mieux dès qu'il est partiellement dans l'avaleur, puisque la drisse (AV) ne tire plus.
C'est pourquoi, je pense qu'il faut affaler en brassant la cargue entre la poulie P3 et le taquet.
On tire plus verticalement, et on évite le re-bloquage du taquet.
Il faut arriver à faire ce geste, au rappel.
Dernière précision, on peut enrouler la bouée, avec seulement un morceau du spi (40%) dans l'avaleur.
Une fois au près, on a tout le temps de faire le ménage et de finir la rentrée du spi (cette fois en tirant depuis P2).
Voilà ... YAPLUKA
@Etienne, emballé par 6kts, çà signifie définitivement conquis par 10-12kts
En tout cas heureux de voir qu'après quelques années, où hélas beaucoup de commentaires "à priori" sans avoir essayé et compris les principes architecturaux ont dominés, ces essais du bateaux permettent de rendre justice à leurs concepteurs, qui ont vraiment fait un super boulot. Le vilain petit canard se transforme progressivement en cygne ...
A mon avis, les prix baissant, on va en voir de plus en plus, çà nous promet de belles régates avec la flotte "1000-900"