De retour après quelques jours d'absence, parti visiter la Bretagne (Finistère), à l'occasion du macaronnage pilote du fiston à la BAN de Lanveoc-Poulmic.
ggc écrit:
Thomas écrit:
Perso j'utilise pas le réglage médium, je laisse tout le temps le petit temps je marche mieux. Dans du vent je lache plutot du bas haubans pour enlever du creux à la GV.
Un réglage qui avait pas mal changer mon cap/vitesse au pres est l'ouverture des barres de flèche.
Je crois beaucoup au réglage médium: 732 cm de quête, 31 de tension pour les haubans et 5 sur les bas haubans. pour 10 à 18 nds de vent. Il a aussi un gros avantage, c'est de pouvoir le modifier en navigation lorsque le vent monte au-delà de 20 nds. Il suffit de lâcher un peu l'étai de quelques centimètres, on gagne un peu de quête et il y a moins de tension pour une conduite plus facile.
Merci pour tous ces feedback.
Le réglage préconisé par GG, est "un grand classique" qui a été popularisé par les Australiens dans les années 80-90 sur des séries comme Fireball ou 5O5. Héritée du Skiff (voir ci après) , on appelait çà d'ailleurs "naviguer à l'Australienne".
Je l'ai découvert justement en Australie (en Fireball), et suis devenu un adepte, au point de le ramener dans mes bagages pour l'utiliser ensuite en 5O5. Malheureusement, pour la majorité des régatiers, en Europe il a été souvent oublié à la faveur de la configuration "voiles plates", où l'on basculait tout le gréement.
Je précise un peu le principe, ses avantages mais aussi ses inconvénients.
La base est une voile relativement creuse et un réglage médium, où le mat est relativement droit :
béquille ou cale de mat/d’étambrai + hauban tendu avec BdF relativement ouvertes (pas trop poussantes),
ce qui donne du volume à la GV, et tend les chutes de Foc (le point de drisse est haut), et la chute de GV, via le hâle-bas.
Le bateau est puissant et cape.
Lorsque le vent monte, on lâche un peu de drisse de foc.
Le mat cintre alors avec la partie haute qui bascule vers l'arrière, ce qui a pour effet :
> de donner de la quête (bateau allégé par plus facilement au planning au près, reste équilibré si on relève un peu de dérive)
> de cintrer le mat, ce qui aplati les volumes de GV et enlève de la puissance
> de permettre à la tête de mat, moins maintenue de "saluer" les risées
> sur le foc : de réduire la distance "point de drisse <> point d'écoute", ce qui ouvre le haut de chute, et ouvre ainsi le slot Foc/GV
Bien entendu dans le même temps, on reprend du hâle-bas et du cunni pour faire dégueuler le haut de chute de la GV.
Avantages :
Ce type de réglage est hérité des développements 18" Australien des années 70-80 (quand il n'avaient pas encore d’asymétrique
).
Avec l'apparition des échelles (ou même des planches à trapèze coulissantes comme sur les canoe), les voilures sont montées en puissance. Pas question de complexifier tout le réglage, il y avait trop à faire sur le bateau.
Donc : + çà monte, + on choque la drisse (et comme on l'a vu tout le reste est automatique, aplatissement, ouverture des chutes).
Quand çà molli, on reprend le tout.
Sur des bateaux comme le Fire ou même le 5O5, on peut alors virer la pantoire, pour juste avoir l'écoute de GV qui sort de la bôme à l'arrière, puis se sépare en deux en une patte d'oie, chaque branche frappée sur le liston arrière. C'est ultra direct, facilite la régulation, on peu garder le bateau bien à plat.
L'avantage du système est que l'on ne joue que sur deux commandes , la drisse de foc + le hâle bas.
Pendant ce temps, on peut regarder le plan, d'eau, tenir le bateau à plat au lieu de passer son temps à régler son gréement.
Le principe a été relativement généralisé en 5O5 début 90's (sur les Kyrwood, ou sur les 3 CDK de Philippe et Alain Boite et Gilbert Vinches).
C'est le système que l'on trouve d'ailleurs sur le RS400 (pas étonnant puisqu'il a été pompé sur le 5O5 Rondar que LDC produisait dans ces années).
L'inconvénient, c'est que dans certaines configurations, on peut manquer de puissance/cap.
Dans la théorie un gréement avec voile plus plate, que l'on bascule totalement (type Hervé Vatine), est plus polyvalent.
Mais le résultat c'est des accastillages hyper compliqués, à mon avis totalement hors de portée pour le pratiquant "moyen", qui passe son temps à régler son bateau sans voir l'adonnante qui lui passe sous le nez.
Photo Vintage
Le Fireball sur lequel nous avons été Champion de Victoria en 88, au planning au près dans 20kts.
Le mat est cintré, les deux chutes ouvrent, et le Slot Foc/GV est parfaitement constant sur toute la hauteur