Vaste débat
Devoti, en ayant participé au développement du Musto, et en concevant le D-One c'est assuré d'une certaine façon d'avoir un pied dans la place quelque soit les évolutions olympiques. Ce sont effectivement les deux bateaux qui logiquement pourraient prétendre à une sélection support olympique solitaire.
Ceci dit, d'un point de vue business, le Finn D-Fantastica, qui a repris les avancés de CAO développées pour le D-One, est tellement au dessus des autres, que c'est une véritable vache à lait pour Devoti, donc pas d'urgence à changer.
Tu vas me dire, je parle business et pas vraiment sport ... mais quand tu vois le profil des gars à l'ISAF, et au CIO ... faut pas s'attendre à autre chose.
D'un point de vue sportif, à titre personnel, je pense que l'ère Skiff, a passé son apogée, et logiquement si on devait sélectionner aujourd'hui un nouveau solitaire olympique çà devrait plutôt être un Moth à Foil, qui est plus représentatif de la voile du 21eme siècle.
Mais bon ... côté olympique, on se traine encore le 470, le Laser, le Finn ...c'est effectivement deux générations de retard.
Et pour 2024-28 ... au delà du support, on peut même se demander si la voile sera toujours Olympique (on a perdu la place en Handi).
Ceci dit, il y a une vie pour un bateau hors olympisme, et après 2 ans en D-One, je suis effectivement convaincu que c'est le meilleur solitaire sur lequel j'ai jamais navigué : moderne, planant, marin, léger mais bien construit , et effectivement bien plus accessible pour un amateur (qui navigue 20 fois/an, que les solo-trap).
Donc sur le papier, il a toute les qualité pour rester longtemps, et prendre sa place petit à petit.
Je n'ai pas les chiffres de vente, mais j'espère que l'Allemagne/Autriche décolle (là bas il y a un marché pour des bateaux de particuliers neufs), ce qui garderait la pompe a bateau neuf activée, et alimentera progressivement le marché d'occasion (comme la France).
Ca permettrait aussi d'assurer sa rentabilité pour Devoti , et donc son futur.
C'est la clé pour le développement d'un bateau "trouver un marché pour écouler des ventes neuves", le reste est une question de temps.
L'avantage, c'est que Devoti est un gros artisan indépendant, donc pas d'out-sourcing dans des pays asiatiques, et des exigences de rentabilité qui ne sont pas celles d'un fond d'investissement. Pas de risque donc de construction camelotée, ou d’obsolescence par un renouvellement marketing de la gamme.
Rassurant aussi de savoir que Devoti se place sur le créneau des bateaux de régate high-tech. Pas de risque de voir le bateau viré de la gamme pour faire place à un bateau de club lowcost, vendu sur la base d'un business modèle "volume", et une gamme renouvelée tous les 5 ans.