SUJET : Les bateaux des JO

Well D-One écrit:
Sinon, effectivement, côté Devoti, on est au niveau zéro du marketing (probablement trop occupé avec la rente des Finn D-Fantastica et les jeux).
Au début du D, c'était invitation Tom Slingsby, interview etc etc ..., puis à la Gold Cup d'Alassio en 2014, il y avait un photographe mais pas de video contrairement aux année précédentes. Et pour 2015, à Travemunde, je n'ai pas vu grand chose. (Alors l'Euro ....).

Depuis il y a eu le lancement du D-Zero, de l'Opti, puis du D-Fantastica ... çà marche dans les pays avec un distributeur actif comme en GB ou en Suisse, mais en France ... vide sidéral (tu me diras, il n'y a quasiment pas de marché ...).
C'est de l'artisanat, qui fonctionne sur le bouche à oreille ... bien loin du bs-marketing bien rôdé de RS

Well D-One écrit: Peu de vidéo et d'animation pour un bateau plein d'espoir dans les années 2010-12, lorsque que Philippe Rogge (fils de l'ancien président du CIO) pensait avec Devoti que le D-One pourrait prendre la place du Finn (surement méritée).
Ce bateau a un succès limité en tout cas en France, heureusement que votre groupe y travaille dans le Sud. J'espère juste qu'il aura sa place aux JO, le Finn commence réellement à prendre un coup de vieux. Le Musto parait trop difficile, le D-One est lui plus accessible et plus moderne.
Wait and see.

bymnews.com/photos/displayimage.php?album=888&pos=38

Vaste débat

Devoti, en ayant participé au développement du Musto, et en concevant le D-One c'est assuré d'une certaine façon d'avoir un pied dans la place quelque soit les évolutions olympiques. Ce sont effectivement les deux bateaux qui logiquement pourraient prétendre à une sélection support olympique solitaire.
Ceci dit, d'un point de vue business, le Finn D-Fantastica, qui a repris les avancés de CAO développées pour le D-One, est tellement au dessus des autres, que c'est une véritable vache à lait pour Devoti, donc pas d'urgence à changer.

Tu vas me dire, je parle business et pas vraiment sport ... mais quand tu vois le profil des gars à l'ISAF, et au CIO ... faut pas s'attendre à autre chose.
D'un point de vue sportif, à titre personnel, je pense que l'ère Skiff, a passé son apogée, et logiquement si on devait sélectionner aujourd'hui un nouveau solitaire olympique çà devrait plutôt être un Moth à Foil, qui est plus représentatif de la voile du 21eme siècle.
Mais bon ... côté olympique, on se traine encore le 470, le Laser, le Finn ...c'est effectivement deux générations de retard.
Et pour 2024-28 ... au delà du support, on peut même se demander si la voile sera toujours Olympique (on a perdu la place en Handi).

Ceci dit, il y a une vie pour un bateau hors olympisme, et après 2 ans en D-One, je suis effectivement convaincu que c'est le meilleur solitaire sur lequel j'ai jamais navigué : moderne, planant, marin, léger mais bien construit , et effectivement bien plus accessible pour un amateur (qui navigue 20 fois/an, que les solo-trap).
Donc sur le papier, il a toute les qualité pour rester longtemps, et prendre sa place petit à petit.

Je n'ai pas les chiffres de vente, mais j'espère que l'Allemagne/Autriche décolle (là bas il y a un marché pour des bateaux de particuliers neufs), ce qui garderait la pompe a bateau neuf activée, et alimentera progressivement le marché d'occasion (comme la France).
Ca permettrait aussi d'assurer sa rentabilité pour Devoti , et donc son futur.
C'est la clé pour le développement d'un bateau "trouver un marché pour écouler des ventes neuves", le reste est une question de temps.

L'avantage, c'est que Devoti est un gros artisan indépendant, donc pas d'out-sourcing dans des pays asiatiques, et des exigences de rentabilité qui ne sont pas celles d'un fond d'investissement. Pas de risque donc de construction camelotée, ou d’obsolescence par un renouvellement marketing de la gamme.
Rassurant aussi de savoir que Devoti se place sur le créneau des bateaux de régate high-tech. Pas de risque de voir le bateau viré de la gamme pour faire place à un bateau de club lowcost, vendu sur la base d'un business modèle "volume", et une gamme renouvelée tous les 5 ans.

Le moth à foils aux JO, je n'y crois pas, le Musto non plus, le D-one, oui. Il faut penser qu'un dériveur choisi aux JO doit être un monotype et être vendu et fabriqué dans le monde entier. Il faut aussi un bateau ou la tactique doit être présente, le Moth, je ne vois pas.

Well ... hier sur l'eau pendant la régate des Opti, on observait (avec L'entraineur fédéral) les Opti.

Je faisais référence à une discussion que l'on avait eu lors de la commission technique, où l'un des présidents de ligue mentionnait que 80% de la régate était jouée au départ, et que faire de long parcours ne servait à rien, car les gamins s'ennuyaient. Il valait mieux faire plus de manches, courtes.

J'étais en désaccord, avec lui, en arguant que le jeu de la régate, du placement, de la tactique, de l'exploitation des variations de vent, était des aspects fondamentaux. Réduire la régate aux 120 secondes de courses après "la minute", était terriblement réducteur.
Je pense même que pour les jeunes leur apprendre que la vie, çà n'est pas de courts instants décisifs (génération "the Voice" ), mais que la pugnacité, le travail (sur un bord de près) pouvait "retourner" une situation, construire une victoire, sont des leçons de vie bénéfiques.

Hier, on constatait que sur des parcours relativement courts, çà passait sur les deux bords du cadre, et que ceux qui tricotaient au centre avec les variations de vent n'était pas récompensés. Un appauvrissement tactique qui n'est pas sans rappeler celui que l'on voit avec les bateaux rapides (çà a commencé avec les Cata dans les années 80 qui viraient comme des péniches, même si çà n'est plus le cas aujourd'hui).
Après un long silence, l'entraineur m'a dit : "Clairement aujourd'hui ce n'est plus le même sport que celui qu'on a connu, ... pas sur que çà soit pour le mieux effectivement ... "

Pour revenir au bateau Olympique : Après l'Euro D-One, quand je demandais à Damis ses impressions, il m'a dit, fantastique bateau : Le fun du 29er et la tactique des solitaires Laser/Finn ... mais ... (comment çà mais ), mais ... çà va trop vite, rapidement tu creuses des écarts, il n'y a pas le contact touche-touche du Finn.

C'est donc à se demander si la voile n'est pas en train de se splitter entre les régatiers qui privilégient le contact, le jeu d'échec ... et donc les bateaux lents (même de 50ans), et les adeptes de la glisse, pour lesquels l'appauvrissement tactique, n'est pas un problème.
Dans ce contexte, les uns supporteront le Finn, les autres le Moth à foil ... y a t'il donc un espace pour un compromis comme le D-One ?

Tout dépend ce que tu veux.
La formule des forty me convient parfaitement quelques manches standard avec un "cut" et deux poules et ensuite des manches courtes entre deux lignes d'eau avec 8/10 coureurs, une bouée en haut et deux en bas, deux A/R et on recommence, c'est du sprint très spectaculaire, les télés et les spectateurs néophytes adorent et moi aussi. Mais pour cela il faut des bateaux rapides en dessous de 850 de rating.
Le Finn et le Laser, c'est surement très bien, mais pour les spécialistes. Quand il dit que les bateaux sont trop rapides et qu'il y a trop d'écart, trop rapidement, c'est quand les manches sont trop longues.
Ton pote entraineur dit que les départs c'est 80% de la manche, donc c'est super intéressant, donc faisons plein de manche qui pourront redistribuer les cartes, mais attention départ sous drapeau Noir, of course.
Regardez les derniers JO de Londres, c'était le top pour le spectacle.





On remarque que le marquage est aussi important en 49er qu'en Finn, mais à une autre vitesse.... Pour les Finn, ce sont les rois du pumping, preuve qu'ils ne vont pas assez vite.