Le document "
L'intersérie Dériveurs Mode D'emploi" vient de paraitre sur le site de la FFVoile
Après un test réussi haut la main lors du championnat de France Intersérie du 8 au 10 mai 2015, les nouvelles préconisations fédérales pour l'organisation des régates intersérie, proposées par le département voile légère et la commission technique dériveur, et approuvées par le bureau exécutif de la FFV, vont être maintenant mises en œuvres.
Ce document, une plaquette explicative recto-verso 6 feuillets, en plus du format .pdf que je vous ai mis en lien, va être imprimée et distribuée aux clubs, pour préciser les points importants à suivre lors de l'organisation d'une régate Intersérie.
Le développement de l'intersérie:
Comme expliqué en préambule sur la plaquette, l'intersérie est la solution la mieux adaptée pour permettre à chacun de pouvoir régater, en choisissant un bateau adapté à ses envies, à son niveau de pratique, à son gabarit, à son budget.
(Pas besoin de devoir naviguer nécessairement sur une des rares "séries qui marche" et offre des régates monotypes).
Depuis plusieurs années cette pratique se développe, et est activement soutenue par la fédération française et par les classes.
Effectivement, l'intersérie ne s'oppose absolument pas aux classes. Elle est même leur alliée :
- en permettant aux nouvelles classes de se développer avant d'atteindre éventuellement la taille critique nécessaire pour proposer des régates monotypes.
- en permettant aux classes de "bateaux pointus" (marché de niche), qui ne seront jamais nombreux, de proposer un programme de régate.
- en permettant aux classes anciennes de continuer de faire régater leur bateau.
- en permettant les échanges entre classe (technique, équipage, expérience ...)
En 2014, les minimas de participation pour la validation des résultats de régate, ont été réévalués, à :
- 10 bateaux minimum pour une régate monotype de grade 5 , et 15 bateaux pour les grades 4 et 3.
- 5 bateaux minimum pour une régate intersérie de grade 5 , et 10 bateaux pour les grades 4 et 3.
L'idée étant d'inciter les clubs à regrouper les bateaux en régates interséries de taille significative, plutôt que de multiplier les "micro régates" monotype avec 5-6 bateaux.
Pour ne pas pénaliser les coureurs de classe, régatant en IND, les points glanés lors des interséries sont pris en compte dans les classements de classe.
Il est toujours possible lors de la remise des prix de faire des classements d'animation (par age, sexe, bateau etc etc ...)
Dès lors pour les clubs organisateurs, il n'y a plus aucune raison de ne pas proposer des interséries.
Ainsi, en 2014, plus de 4300 régatiers ont couru en intersérie.
Pourquoi un tel document :
Malheureusement, avec un format intersérie totalement libre, on voit apparaitre chaque week-end des régates qui utilisent le format pour contourner les minimas ou pour pratiquer une forme d'exclusion, qui est à l'opposé complet de la volonté de notre fédération.
On a ainsi vu fleurir durant l'année 2014, des régates interséries, réservées aux solos, réservées au doubles, réservées au D4 ou D5, réservée aux lasers
etc etc ....
On allait pas sortir d'une longue période de ségrégation de "classes", pour passer sur des ségrégations de "groupes" plus ou moins définis.
D'autre part l'intersérie suscite toujours beaucoup de débat sur l'efficacité (temps d'attente sur l'eau pour les plus rapides qui attendent les plus lents), sur la sérénité (coexistence sur des lignes de départs de bateaux enfants avec des bateaux lourds et rapides très souvent mal maitrisés) , sur la sportivité (pertinence des rating dans des vents très différents, pour des bateaux aux caractéristiques très différentes).
Dans les discussions qui ont eu lieu cet hiver, pour établir ces recommandations, la volonté fédérale fut très claire et tient en deux points :
1- Une régate intersérie est ouverte à tous les bateaux (pas de logique d'exclusion), est il est hors de question d'exclure tel ou tel bateau (via l'intitulé, ou les instructions de courses).
2- Si les bateaux présents sont trop différents et qu'il est besoin de regrouper les bateaux pour une des raisons mentionnées ci-dessus, alors on fait courir les bateaux en groupes de vitesse (qui est le mode de regroupement le plus pertinent d'un point de vue (organisation des parcours, sérénité, équité du résultat).
Bien entendu, ces groupes de vitesse ne doivent pas être l'occasion de "saucissonner" les épreuves, c'est la raison pour laquelle pour rester cohérents, nous avons appliqué les même minima que pour les régates monotype.
Le document publié aujourd'hui est donc le condensé de cette politique et de la réflexion qui doit permettre de continuer de la mettre en œuvre sur le terrain week-end après week-end.