Contrairement à beaucoup, je n'ai pas de certitudes sur ces sujets, ni dans un sens ni dans l'autre, et pour le moment je trouve intéressant de lire les différents avis exprimés sur le sujet.
La où l'article de Gautier est intéressant, c'est qu'il évite les deux écueils extrêmes avec :
> d'un côté le discours frileux, sécuritaire, réactionnaire, principe de précaution à outrance (le progrès c'est dangereux faut l'interdire
), l'ultra législation pour se protéger des risques de judiciarisation ...
> de l'autre le discours (totalement irresponsable) populiste anti-structure, anti-règlement, "la mer espace de liberté", "il est interdit d'interdire", "tout le monde il est compétent, tout le monde il est responsable" etc etc ....
Il reste ensuite l'exercice difficile pour placer le curseur entre l'information/préconisation/obligation.
Sachant comme l'explique Gautier que s'il y a les pro , il y a aussi des fois des pratiquants qui peuvent surestimer leurs capacités.
Sachant aussi qu'il y a le risque personnel, mais aussi le risque pour l'entourage, et que ceux qui revendiquent la liberté de choix individuelle, sont les premiers à réclamer la solidarité de tous en cas de pépin ...
Pour le casque et les dériveurs, je crois que comme tu le dis de l'Optimist au 49er, on est sur le principe de décision individuelle et c'est très bien ainsi (personne n'a jamais envisagé autre chose, et ceux qui le laisse sous-entendre, sont juste intellectuellement malhonnètes).
Les foilers apportent une problématique indéniable (comme l'exprime justement Gautier) liée aux énergies cinétiques (poids * vitesses ²).
Les conséquences des collisions, enfournements, sont exacerbées surtout quand vient s'ajouter la problématique des lames de cutter que sont les foils dans l'eau, mais aussi au dessus du pont quand ils sont relevés.
Et là on dépasse largement les problématiques de casque comme le montre les accidents récents plutôt "orientés coupures".
Je faisais du vol à voile quand les delta, et les ULM sont apparus, et il aura fallut de nombreux morts avant que les bobo adeptes de libertés comprennent qu'à défaut d'un minimum de réglementation (design, contrôle technique) leur sport allait purement et simplement disparaitre. Plus proche de nous le Kyte a récolté une réputation de sport dangereux suite à pas mal d'accident.
Pour une fédération attendre des statistiques d'accidentologie avant de réfléchir au problème est totalement irresponsable, avec le risque de se faire classer sport dangereux, ce qui serait une catastrophe.
Pire, à défaut d'auto management par les instances sportives, la réglementation finira par arriver mais pondu, par un fonctionnaire bureaucrate qui n'a jamais mis les pieds sur un voilier (à l'occasion d'un révision de division 240 ou autre) ... et là on peut se retrouver avec n'importe quoi.
On ne peut donc pas échapper au débat, et il est dommage que tout le monde ne l'aborde pas avec une attitude constructive
, en critiquant en bloc au lieu de proposer des solutions.